CORPS HUMAIN ET SANTE : GLYCEMIE ET DIABETE

CHAPITRE 9 : La régulation de la glycémie

Document extrait du manuel de Terminale Spe SVT Bordas 2012 p184

Pb : Statistiquement, une grande majorité de la population à un taux de sucre dans le sang (= glycémie) compris entre 0.7 et 1 g/L. Ceci suggère que ce paramètre physiologique est bien régulé : comment ? Que risque t-on en cas d'hyperglycémie ou d'hypoglycémie ?

I- La glycémie, un paramètre physiologique régulé

1- Apports et consommation de glucose

Variations journalières de la glycémie

Document extrait du manuel de Terminale Spe SVT Bordas 2012 p184

La glycémie correspond à la concentration sanguine de glucose et elle oscille normalement autour d'une valeur moyenne proche de 1g/L appelée valeur de consigne. Chaque repas entraîne une hausse systématique de la glycémie qui revient rapidement autour de cette valeur de consigne. Le sport peut entraîner une hypoglycémie passagère.

 

2- Une régulation obligatoire

Au maximum perte de connaissance, coma.

Les signes de la réaction neurovégétative sont ceux de la sécrétion brutale d'adrénaline, un moyen qu'utilise l'organisme dans les situations de danger imminent, ce sont par exemple aussi les symptômes qu'aurait un individu normal s'il était placé dans la cage d'un lion affamé : sueurs, palpitations, tremblements, tachycardie, paleur, etc.

Source

Au maximum (glycémie > 5 ou 6 g/l) perte de connaissance, coma.

L’hyperglycémie chronique, même peu élevée, provoque une détérioration des vaisseaux sanguins et des nerfs, entraînant les complications du diabète. (voir ch10)

Une hyperglycémie ponctuelle n’a pas de conséquence grave à court terme (sauf si elle est très élevée)

Lien

 

- En cas d'hypoglycémie (< 0.7 g/L), les cellules souffrent d'un manque de glucose (en particulier les cellules nerveuses pour lesquelles le glucose est leur seule source d'énergie) : une hypoglycémie sévère est mortelle.

- En cas d'hyperglycémie (> 1.2 g/L), de nombreux troubles apparaissent à la longue : sensation de soif et de faim, besoin impérieux d'uriner, problèmes visuels, fatigue et même coma dans les formes sévères.

 

II- Les organes effecteurs de la régulation

1- Consommation et stockage du glucose dans l'organisme

Documents extraits du manuel de Terminale spe SVT Bordas 2012 p185-187

Il existe deux formes de stockage du glucose dans l'organisme :

- Le glycogène = polymère de glucose essentiellement retrouvé dans le foie et les muscles squelettiques : réserve limitée en quantité. La glycogénogénèse correspond à la polymérisation du glucose en glycogène. La glycogénolyse permet d'obtenir du glucose par hydrolyse du glycogène mais ce glucose est utilisé sur place dans le muscle.

- Les triglycérides = graisses consituées de 3 acides gras liés à un glycérol et retrouvées dans les adipocytes : réserve beaucoup moins limitée en quantité (d'où le risque de surcharge pondérale en cas d'excès de sucre!). La lipolyse permet de libérer du glycérol qui gagne le foie par voie sanguine afin d'y être transformé en glucose.

Exemple d'acide gras : l'acide palmitique:

 

2- Le rôle du foie

TP : "le foie lavé"

Documents extraits du manuel de SVT 1èreS-Bordas 2007

Le foie peut libérer du glucose dans le sang en hydrolysant le glycogène de réserve par glycogénolyse. Par ailleurs il peut produire du glucose à partir du glycérol et de certains acides aminés par néoglucogénèse. Son rôle est donc central dans la régulation de la glycémie.

Pb : Comment l'organisme peut-il déclencher une glycogénolyse ou inversement une glycogénogénèse ?

III- L'homéostasie glycémique

1- Le pancréas et la régulation de la glycémie

Activité : analyse d'expériences historiques

Documents extraits du manuel de SVT 1èreS-Bordas 2007

Coupe de pancréas. La majorité de la coupe est occupée par le pancréas exocrine. Presqu'au centre on observe un îlot de Langerhans responsable de la fonction endocrine du pancréas. Ces îlots sont constitués de cellules α productrices de glucagon, de cellules ß productrices d'insuline, de cellules δ productrices de somatostatine (inhibiteur de l'hormone de croissance et de la sécrétion d'insuline) et de cellules PP productrices du polypeptide pancréatique (inhibiteur de la sécrétion des sucs pancréatiques). A gauche de l'îlot de Langerhans, se trouve un vaisseau sanguin reconnaissable à la lumière centrale. (G = x66). Source : Department of Pathology / Duke University Medical Center (Etats Unis)

.Source : snv.jussieu.fr

Document extrait du manuel de Terminale spe SVT Bordas 2012 p191

Le pancréas joue un double rôle :

- Un rôle exocrine grâce aux cellules acineuses qui produisent des suc digestifs (des lipases notamment) déversées dans l'intestin.

- Un rôle endocrine grâce aux cellules des îlots de Langerhans qui produisent deux hormones : l'insuline à effet hypoglycémiant et le glucagon à effet hyperglycémiant.

2- Bilan

Schéma bilan extrait du manuel SVT 1èreS- Bordas 2007 p157

Une découverte étonnante...


Pour aller plus loin...

Les neurones à orexines

Selon une équipe de chercheurs, qui vient de publier les résultats de ses travaux dans le journal Neuron, la sensation d'assoupissement qui suit les repas est due à la présence d'un fort taux de glucose dans le sang. « Il est connu depuis fort longtemps que les humains et les animaux se sentent fatigués et sont moins actifs après avoir mangé, mais le rôle joué par le cerveau était encore mal compris. »

Denis Burdakov et ses collègues de l'université de Manchester ont étudié les neurones à orexines, situés dans l'hypothalamus. Ces cellules sont connues pour jouer un rôle important dans l'éveil et l'inhibition du sommeil paradoxal. Ainsi, ces neurones sont plus actifs de jour que de nuit, et leur mauvais fonctionnement peut entraîner une narcolepsie. « Nous pensons que les neurones à orexines s'assurent de notre état d'éveil et nous alertent quand nous avons faim », explique Burdakov.

Envie d'une sieste ?

Des recherches antérieures avaient déjà montré que le glucose pouvait inhiber les neurones à orexines. En exposant ces cellules à des taux de glucose variables, correspondant à ceux présents dans le sang aux divers moments de la journée, l'équipe de Denis Burdakov a obtenu des résultats intéressants. « Nous avons découvert que ces neurones peuvent être désactivés par de petites élévations du taux de glucose, comme celles intervenant suite à un repas ».

Ainsi, selon les chercheurs, l'effet inhibiteur du glucose sur les neurones à orexines pourrait expliquer pourquoi nous nous assoupissons facilement après nous être restaurés, et pourquoi la faim nous empêche de trouver le sommeil : plus le taux de glucose dans le sang est faible, plus les neurones sont actifs.

La prochaine étape : mieux comprendre comment les neurones à orexines interagissent avec les parties du cerveau qui régulent l'appétit. Mais avant d'en savoir plus, une petite sieste s'impose...

Source : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/vie-envie-sieste-coupable-glucose-9052/


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