L'ORGANISME EN FONCTIONNEMENT

 CHAPITRE 5 : La pression artérielle, une grandeur régulée

Lorsque l'on prend le pouls, on entends clairement les battements du coeur. Chaque coup correspond en fait au passage du sang dans les artères. C'est une manière de connaître la fréquence cardiaque. Au cabinet médical, lorsque le médecin prend la tension, ce n'est pas une valeur qu'il indique à son patient mais deux.

Pb : A quoi correspondent les valeurs de la tension ?

I- La mesure de la pression artérielle

1- Utilisation d'un tensiomètre

Activité : mesure de la tension sur le bras à l'aide d'un brassard gonflable

2- Signification des valeurs

Documents extraits du manuel SVT de 2nde- Belin 2011 p218

La pression artérielle est la force exercée par le sang sur la paroi des artères. Elle est proportionnelle au débit cardiaque et donc à la fréquence cardiaque. Le chiffre le plus élevé correspond à la pression systolique, au moment de la contraction du coeur et le plus bas à la pression diastolique au moment de son relachement.

En dehors de tout effort, les valeurs de la pression artérielle sont stables autour de 12 / 8 (en cm de mercure).

Pb : la stabilité de la pression artérielle suggère l'existence d'un système de régulation. Comment s'effectue cette régulation ?

II- La régulation de la pression artérielle

1- Mise en évidence d'une régulation nerveuse de l'activité cardiaque et de la pression artérielle

Activité : Expérience historique de Carl Ludwig et Elias Cyon (1866) + expérience en simulation à l'ordinateur (application "coeur2" de J. Gérard, IA-IPR de SVT, académie de Rennes)

Expérience réalisée par l'école vétérinaire de Lyon sur un chien anesthésié (vitesse de déroulement du papier = 2.15 mm/s)

Le coeur est un organe doué d'automatisme : les ordres déclenchant la contraction du myocarde prennent naissance au sein même du coeur, dans le tissu nodal.

Il est néanmoins relié au bulbe rachidien par des fibres nerveuses aux fonctions antagonistes :

- les fibres du nerf vague (= nerf X appartenant au système nerveux parasympathique) dont l'action cardio-frénatrice s'exerce en permanence (même au repos).

- les fibres du nerf cardiaque (appartenant au système nerveux sympathique) dont l'action cardio-accélératrice est peu importante au repos

 

Pb : Dans l'expérience de Ludwig et Cyon, c'est le nerf parasympathique qui a été stimulé artificiellement et qui a provoqué le ralentissement du coeur et la baisse de pression artérielle. Qu'est ce qui stimule les nerfs contrôlant le rythme cardiaque ?

2- Mise en évidence de barorécepteurs au niveau des carotides

Activité : expérience de Heinrich Hering (1923)

Pincement de la carotide droite avec le nerf sensitif droit coupé (1)
Pincement de la carotide gauche avec le nerf sensitif gauche intact (2)

Les barorécepteurs détectent en permanence les variations de pression artérielle et transmettent via le nerf de Hering et de Cyon un message nerveux au bulbe rachidien. Ce dernier module l'activité du coeur par l'intermédiaire des nerfs sympathiques et parasympathiques.

Ex : une chute de tension dans les artères entraine systématiquement une stimulation des nerfs sympathiques cardioaccélérateurs pour rétablir la tension.

A l'effort, la tension est modifiée mais elle reste toujours contrôlée.

 Remarque :  une pression artérielle trop basse diminue l'activité électrique du nerf de Héring. Inversement, une pression artérielle trop élevée augmente l'activité électrique du nerf de Héring.