Corps
humain et santé : procréation et sexualité humaine |
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C'est seulement à la deuxième échographie, aux environs du 5ème mois de grossesse que les parents peuvent connaître le sexe de leur enfant... |
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Pb : Comment les chromosomes sexuels XX ou XY peuvent-ils orienter le développement de l'appareil génital ?
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La paire de chromosomes sexuels humains vue au microscope
électronique à balayage. Source : Nature (2003) 423 : 810-812.
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Extrait du manuel de SVT de terminale - Bordas 2002 |
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En 2006, l’équipe dirigée par la professeure Giovanna Camerino publie dans Nature Genetics les résultats d’une étude portant sur le cas de 4 frères au caryotype XX et ne présentant pas de translocation du gène SRY. Le modèle de différenciation des gonades établi jusque-là s’effondre alors : le seul gène SRY ne détermine pas à lui seul la différenciation testiculaire, et la différenciation des gonades en ovaires ne s’enclenche pas du fait de sa seule absence. La différenciation des cellules de la gonade bipotentielle en cellule ovarienne est sous le contrôle de deux voies principales : l’une régulée par Foxl2 et l’autre par Rspo1 et Wnt4. La différenciation en testicules est quant à elle contrôlée par l’action coordonnée de Sox9 et Fgf9. Cette voie de différenciation testiculaire est déclenchée par la présence du gène SRY.
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Extrait du manuel de SVT de terminale Bordas 2002 |
La gonade indifférenciée
du foetus est capable de se différencier en ovaire ou testicule en
fonction de l'expression de quelques gènes majeurs spécifiques de
chaque sexe. |
Dans le champ biologique, l'identité sexuée est fondée sur le sexe chromosomique et génétique qui induit les caractéristiques sexuelles anatomiques et physiologiques de la personne. On appelle intersexuation le fait de posséder des marqueurs de sexe (anatomiques, hormonaux, chromosomiques et génétiques) qui ne suivent pas les schémas typiques (au sens de normes). |
II- Le fonctionnement des appareils génitaux
1- Le fonctionnement de l'appareil génital masculin
Extrait du manuel de SVT Bordas 2002 p295 (modifié)
Source : manuel de SVT 1èreS Bordas 2012 p254
Cette concentration résulte de l'intensité de deux phénomènes permanents : la sécrétion de l'hormone et sa dégradation. On peut considérer que le taux plasmatique de testostérone est "globalement constant". Source : http://www.ac-reims.fr/datice/svt/docpedagacad/lycee/sciencvie/regulation/rehormonale/sommaire.htm
Source : http://www.embryology.ch/francais/cgametogen/spermato06.html
Source : Cerveau&Psycho N°43 - janvier - fevrier 2011
Cliquez ici pour en savoir plus sur les perturbateurs endocriniens...
Un 1er constat clinique :
Certains jeunes garçons, à l'appareil génital normalement constitué, présentent un retard pubertaire pathologique caractérisé par un volume testiculaire et un développement du pénis insuffisants par rapport à leur âge. Leur testostéronémie est aussi anormalement basse. L'atrophie des testicules est associée à des signes cliniques variés : stérilité, absence ou faible développement de certains caractères sexuels masculins. Ces cas sont souvent associés à un déficit d'origine hypophysaire. Il est alors possible d'améliorer l'état des malades en réalisant des injections de produits extraits de l'hypophyse.
Pb : comment s'effectue la régulation de la production de la testostérone et des spermatozoïdes ? Comment expliquer l'anomalie observée chez ces jeunes garçons ?
Activité : choisir les expériences permettant d'éprouver les hypothèses formulées pour répondre au problème (sur l'application Hormonotice), noter le résultat et la conclusion partielle de chaque expérience. Faire une synthèse sous forme d'un schéma bilan.
Un 2ème constat clinique :
Le syndrome de Kallmann est une affection rare (estimée à 1/10 000) qui associe un hypogonadisme par insuffisance en hormones gonadotropes hypophysaires et un déficit de la perception des odeurs. Il touche plus souvent les individus de sexe masculin (entre 5 et 10 hommes pour une femme) qui présenteraient une anomalie de migration des neurones à GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone) dans l'hypothalamus, un centre nerveux très proche de l'hypophyse.
source : http://www.chups.jussieu.fr/polys/endocrino/poly/POLY.Chp.16.4.html
Pb : quel est le rôle de ces neurones à GnRH de l'hypothalamus ? Hypothèse : ils commandent l'hypophyse...
Activité : choisir les expériences sur l'hypothalamus de rat (sur l'application Hormonotice), noter le résultat et la conclusion partielle de chaque expérience puis compléter le schéma précédent.La stabilité des productions hormonales est assurée
par un rétrocontrôle négatif exercée
par la testostérone sur l'hypophyse et l'hypothalamus. |
SCHEMA BILAN
Schéma réalisé par Sébastien Vigier
: professeur au lycée J Wittmer de Charolles (Saône et Loire)
Site : SVT
Wittmer
2- Le fonctionnement de l'appareil génital féminin
TP 11 : observation de coupes transversales d'ovaires
Extrait d'un manuel de 1èreES (Bordas 2001)
Remarque 1 : à la puberté, les femmes possèdent environ 400000 ovocytes (contre 7 millions avant la naissance!) et seulement 300 à 400 seront expulsés jusqu'à la ménopause où il se produit une accélération de leur dégénérescence (programmée génétiquement)
Remarque
2 : Les femmes produisent en faible quantité de l'AMH à partir
de la puberté jusqu'à la ménopause. C'est cette hormone
qui inhibe la croissance des petits follicules au profit du follicule dominant.
Extrait du manuel de SVT bordas 2002 p314
Pb : Suite à une ablation des deux ovaires (ovariectomie), pour des raisons médicales, les menstruations disparaissent : pourquoi ? hypothèses : il y a peut-être un lien...
Lien vers le logiciel Cycles.exe : http://svt.ac-rouen.fr/tice/animations/cycles/cycles.htm
Activité : utiliser cycles.exex pour éprouver votre hypothèse sur un lien possible entre cycle ovarien et cycle utérin (un tableau est attendu : hypothèse / expérience(s) / résultat(s) / conclusion)
)
Extrait du manuel de SVT bordas 2002 p314
Extrait du manuel de SVT bordas 2002 p314 (modifié)
Certaines tumeurs hypophysaires se caractérisent par une baisse de la sécrétion des LH et FSH. Chez les patientes atteintes de telles tumeurs, on observe des anomalies du cycle génital, notamment absence d’ovulation, disparition des règles.
Documents extraits du manuel de SVT Bordas 2002 p316
Document extrait du manuel de SVT Bordas 2002 p317
Pb : nous avons vu chez l'homme qu'il existait un système de rétrocontrôle négatif pour assurer une production constante d'hormone testiculaire (la testostérone). Qu'en est-il chez la femme ? comment sont régulés les taux d'oestrogènes et de progestérone ?
Chez une femelle macaque ovariectomisée, c’est-à-dire qui a subi une ablation des deux ovaires, on introduit sous la peau un implant d’oestradiol de telle sorte que le taux d’oestradiol soit voisin de celui existant en période folliculaire. Seize jours après l’implantation, on injecte une forte dose d’oestradiol. On dose parallèlement le taux de LH plasmatique.Analyse de courbes obtenues chez deux lots de brebis :
Extrait du manuel de SVT Hachette1994 p258
Bilan
III - La procréation et sa maîtrise
1- La contraception hormonale
L'efficacité est de 100% sauf en cas d'oubli ou de prise tardive. La pilule n'est délivrée que sous ordonnance d'un médecin. |
Remarque :
La composition des pilules oestroprogestatives n'a cessé
de varier depuis 1960 allant dans le sens d'une diminution de la dose des
estrogènes et des progestatifs
Toutefois, si les progestatifs sont nombreux et variés, l'estrogène
utilisé est uniquement l'éthinylestradiol. La plupart des
effets secondaires des estroprogestatifs, en particulier dans le domaine
cardiovasculaire paraissent dosedépendant. La synthèse
de nouveaux progestatifs, désogestrel, gestodène, norgestimate
qui ont un pouvoir androgénique très diminué ont permis
en principe de diminuer les effets secondaires cardio-vasculaires.
Pour aller plus loin : http://www.gyneweb.fr/Sources/contraception/tcont.html
Pb : Que faire en cas d'oubli de pilule ou de préservatif suite à un rapport ?
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Pb : Comment se protéger contre les IST ?
2- Les préservatifs
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Efficace à 100 % lorsqu'il est bien
utilisé
Action 2 en 1 : contraceptif + protection contre les IST = Maladies
Sexuellement Transmissibles (comme le SIDA par exemple) |
Aussi efficace que le préservatif
masculin mais... plus difficile à mettre en place et plus cher ! |
Source : http://www.sida-info-service.org/
Remarque : les préservatifs ne garantissent pas une protection contre l'herpès génital (dû au virus de l'herpès), les chlamydioses (dues aux bactéries Chlamydia) et les condylomes génitaux (dus au virus Papillomavirus) car la transmission se fait par contact cutané.
Pb : Comment la médecine peut-elle aider les couples ne parvenant pas à procréer ?
3- L'aide médicalisée à la procréation
https://www.youtube.com/watch?v=7Xr6lVCphlI
Chez la femme, les causes les plus fréquentes sont l'absence d'ovulation et l'obturation des trompes. Chez l'homme, les anomalies concernent surtout le nombre, la mobilité ou la strucure des spermatozoïdes. |
Après la mise au repos de l’hypophyse afin de bien contrôler l’ovaire (grâce à un spray nasal), la première étape consiste à stimuler la production de follicules par des injections quotidiennes d’une hormone proche de la FSH entre le 5ième et le 10ième jour du cycle. On peut également utiliser un produit « anti-oestrogène » qui permet d’accroître la production de FSH. Puis, on surveille par échographie le nombre et la taille des follicules. Lorsque le développement folliculaire est jugé suffisant, on déclenche l’ovulation par l’injection d’hCG qui mime un pic de LH. Le risque de grossesses multiples n'est alors pas négligeable. |
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L’insémination artificielle
avec le sperme du conjoint (IAC) ou d’un donneur (IAD) |
Elle est destinée aux couples dont les
spermatozoïdes qui ne passent pas la glaire cervicale, ou dont
l’homme est infertile et aux femmes célibataires. Ce
fut, au cours des années 70, la première des méthodes
de conception médicalement assistée. On assista alors
à la création des banques de sperme congelé.
Le sperme du donneur anonyme (critérié toutefois par
le couple ou la mère célibataire : couleur de peau,
taille) est déposé dans le vagin ou le col de la femme
au moment approprié du cycle (ovulation), puis on laisse la
nature faire son oeuvre. Chaque année 20.000 bébés
américains naissent grâce à cette méthode.
Attention, cette méthode pourrait permettre l’insémination
à partir d’un donneur mort, la fécondation par
un parent. |
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La fécondation in vitro et le transfert
d'enmbryon (FIVETE) |
Des ovaires stimulés hormonalement provoquent
le développement de plusieurs ovocytes II. Les ovocytes sont
aspirés à l’extérieur de l’ovaire
à l’aide d’un laparoscope (instrument qui permet
de visualiser l’aspiration). Quelques ovocytes sont ensuite
fécondés avec des spermatozoïdes du partenaire
de la femme. Après quelques jours de croissance dans un contenant
en verre (« éprouvette »), tous les pré-embryons
dont le développement semble normal sont réimplantés
dans l’utérus de la femme. Les autres ovocytes sont aussi
fécondés, puis congelés au cas où le premier
essai échouerait. Généralement cette méthode
engendre des naissances multiples. Le premier bébé éprouvette,
Louise Brown, est née au cours de l’été
1978 en Grande-Bretagne. Les embryons restants sont congelés. |
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L’injection intra-cytoplasmique
du spermatozoïde (ICSI) |
Cette méthode consiste à sélectionner
un spermatozoïde et un ovocyte puis, sous microscope, à
injecter le spermatozoïde directement dans le cytoplasme d’un
ovocyte. Cette technique est utilisée lorsque les spermatozoïdes
présentent certaines anomalies qui l’empêcheront
de féconder. |
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Lien vers une animation en 3D en anglais : https://www.youtube.com/watch?v=vGbIL9QWSsM
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Pb : En dehors des facteurs socio-culturels, de quoi dépend notre comportement sexuel ? Pourquoi éprouvons-nous du plaisir pendant l'acte sexuel ?
IV- Sexualité et bases biologiques du plaisir
1- Le comportement sexuel et son contrôle
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Chez l'Homme et de nombreux Primates proches parents de l'Homme, l'activité sexuelle est indépendante des variations cycliques des concentrations d'hormones sexuelles. Chez les autres Mammifères, ces hormones sont prédominantes et contrôlent des comportements stéréotypés (comme la lordose chez le rat...). |
2- Le système de récompense
Rat dans une boîte de Skinner, chambre d’autostimulation. © Wunsh |
Cartographie du système de la récompense chez le
rat © Wunsch |
Dans les années 1950-1970, les psychiatres soignaient certains patients grâce à des électrodes implantées dans le cerveau. La stimulation du septum semble provoquer des réactions similaires à celle des rongeurs. « À une occasion [le patient] a stimulé sa région septale 1 200 fois, à une autre occasion 1 500 fois, et à une troisième occasion 900 fois. Il protestait chaque fois que le stimulateur lui était enlevé. » Le patient disait ressentir des sensations de plaisir, de chaleur et d’excitation sexuelle. |
Zones cérébrales activées lors d’un orgasme chez la femme La vidéo a été créée en utilisant des clichés IRM (imagerie à résonance magnétique) qui ont été pris toutes les deux secondes. Les différentes couleurs correspondent à l’afflux de sang oxygéné dans le cerveau ; plus les couleurs sont claires et plus le sang est oxygéné. On peut ainsi identifier les parties du cerveau les plus actives. Un ensemble d’aires cérébrales s’active, dont le système de récompense, les aires visuelles et les régions motrices. Source : Barry Komisaruk, Rutgers University-Newark Campus, Visualization is the courtesy of The VisualMD.com |
Documents extraits du manuel de 1ère ES/L Belin 2012 p134, 135, 136
Le système de récompense est clairement impliqué dans le plaisir sexuel. Il met en jeu différents circuits de neurones identifiés par IRM. La recherche du plaisir est une composante importante du comportement sexuel humain mais elle n'est pas la seule. La sexualité repose aussi sur le désir de partager une relation affective avec un partenaire. |