LA TERRE
DANS L'UNIVERS, LA VIE ET L'EVOLUTION DU VIVANT (GENETIQUE)
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Les
acides aminés sont des éléments essentiels de l'alimentation
car ce sont les composants des protéines. La digestion aboutit à
la libération, par hydrolyse, de tous les acides aminés présents
dans les protéines ingérées. Ils sont alors absorbés
au niveau intestinal et utilisé par les cellules humaines pour constituer
leurs propres protéines. Les enzymes présentes dans les cellules
et les conversions possibles font que huit acides aminés seulement
sur les 20 sont absolument indispensables. Les douze autres peuvent être
synthétisés à partir de ces 8 acides aminés essentiels.
Ex. d'acides aminés essentiels : méthionine, phénylalanine.
Ex. D'acides aminés non essentiels : alanine, arginine. Viandes, œufs,
poissons, céréales nous apportent beaucoup de protéines
et donc d'acides aminés.
I- La relation gène-protéine
1- Structure des protéines
La structure primaire est la séquence des acides aminés. Les structures secondaires sont les motifs que forment les acides aminés. On reconnaît principalement les structures en hélice Alpha et en feuillet Bêta. La structure tertiaire se rapporte aux relations dans l'espace des différentes structures secondaires, hélices et feuillets. Les protéines qui contiennent plus d'une chaîne polypeptidique présentent un niveau supplémentaire d'organisation : on parle de structure quaternaire.
Formule de 2 acides aminés
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Sérine (Ser) |
Histidine (His) |
Formation d'un dipeptide
Pb : comment une séquence de nucléotide peut-elle commander un enchainement d'acides aminés dans un ordre précis ?
2- La découverte de l'ARN messager et du code génétique
TP 14 : la relation gène / protéine
Manuel p56
En 1961, les chercheurs français Jacob, Monod et Lwoff découvrent que les gènes sont à l'origine d'un nouveau type d'acide nucléique, un ARN, qu'ils baptisent ARN messager. Cette découverte leur valut le prix Nobel en 1965. Les expériences ci-après révèlent une propriété de cet ARN qui justifie cette appellation de messager.
Les travaux de Nirenberg et Matthaei (1961) qui valurent à
leurs auteurs quelques années plus tard le prix Nobel de Médecine,
débutent après la découverte d'une enzyme capable de
polymériser, in vitro, des ribonucléotides pour former une
chaîne ayant les propriétés de l'ARNm.
Ces auteurs ajoutent à un milieu contenant des précurseurs
(les 20 acides aminés), un ARN de synthèse ne contenant que
des nucléotides à Uracile (U). Ce polymère "poly
'U' " déclenche la synthèse d'un polypeptide monotone
( poly 'Phe' ) constitué uniquement d'acides aminés "phénylalanine".
Avec le même type d'expérience, d'autres polypeptides "monotones"
sont obtenus avec d'autres ARN de synthèse :
ARN de synthèse |
Polypeptide obtenu |
Poly A | poly 'lys' : polymère de la lysine |
Poly C | poly 'pro' : polymère de la proline |
En essayant des combinaisons de divers triplets de ribonucléotides, de nombreux laboratoires ont, en l'espace de 2 ans, décrypté toutes les combinaisons du code génétique.
Source : http://www.incertae-sedis.fr/gl/docu1090_567_experience_nirenberg.htm
Extrait du manuel de SVT 1èreS Bordas 2007 p49
1961 : Jacob et Monod mettent un terme à l'énigme du passage de l'ADN à la protéine : l'ADN est d'abord transcrit dans le noyau en une copie appelée ARN messager qui est transférée dans le cytoplasme pour y être traduite en séquences d'acides aminés. 1966 : Grâce aux travaux de Nirenberg et Matthaei, le code génétique est entièrement déchiffré. Il est universel, non ambigu et redondant. |
3- La fin du concept un gène / une protéine
En 1977, l'équipe française dirigée par Chambon fait un constat surprenant : chez les Eucaryotes contrairement aux bactéries, l'ARN messager cytoplasmique est beaucoup plus court que l'ADN du gène correspondant.
Exercice 9 p69
Chez les Eucaryotes, les gènes sont morcelés en une succession d'introns et d'exons. Ces portions sont toutes transcrites en ARN prémessager mais par la suite, seuls les exons sont conservés au cours d'un processus d'excision-épissage pour former un ARN mature, l'ARN messager. Lorsque tous les exons ne sont pas retenus pour former l'ARN mature, on parle d'épissage alternatif. Ainsi, à partir d'un même gène il est possible d'obtenir des ARN messagers différents et donc des protéines différentes! L’épissage alternatif est probablement un des moteurs important de l’évolution des espèces. |
Remarque : l’épissage est assuré dans le noyau par un ensemble de complexes ribonucléoprotéiques appelé collectivement splicéosome (épissage = splicing en anglais). On estime que 70 % des 30 000 gènes qui composent le génome humain subissent un épissage alternatif.
II- La traduction de l'ARN messager en protéine
1- Les ribosomes : "ateliers" du cytoplasme
Activité : analyse de documents
Document extrait du manuel Bordas 2001 p48
2- Déroulement de la traduction
Remarque : la durée de vie de l'ARN est très courte (quelques minutes)
IMPORTANT : la notion d'ARN de transfert est hors-programme et c'est un choix délibéré d'en faire état dans ce cours dans l'espoir de vous faire comprendre comment l'ARNm peut "dicter" la séquence d'acides aminés d'une protéine donnée. Il est évident qu'il ne s'agit donc pas d'une connaissance exigible en contrôle et le schéma bilan simplifié extrait du manuel suffit amplement (voir ci-dessous).
Bilan
Extrait du manuel de 1èreS Belin 2012 p63
Pour aller plus loin : http://www.johnkyrk.com/er.fr.swf (Lien vers une animation très détaillée mais plus compliquée : des notions sont hors programme...)