Une
ressource indispensable, l'eau |
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Source : http://www.ville-lannion.fr/page_eauxusees.html
Pb : Comment approvisionne t-on l'ensemble de la population en eau potable ?
1- Différents lieux de prélèvements
2- Les nappes phréatiques
Remarque : si la surface piézométrique dépasse la surface du sol : l'eau jaillit en surface (= puits artésien)
TP : Modélisation d'une nappe phréatique
Des prélèvements
dans une nappe phréatique provoquent une variation locale ou rabattement
(= cône d'appel) de la surface piézométrique.
Des pompages nombreux (irrigation, alimentation d'une grosse agglomération)
peuvent conduire à un rabattage général du niveau de
la nappe. |
Pb : Trouver une source est une chose mais encore faut-il que l'eau soit potable. Qu'est ce qui définit la potabilité d'une eau ? quels sont les grands types de pollutions hydriques ?
II- La pollution de l'eau
1- La notion de potabilité
Une eau potable est une eau présentant les qualités requises pour être consommée par la population sans porter atteinte à la santé. Pour satisfaire à ces qualités, différents paramètres ont été définis par le ministère de la santé (3 janvier 1989) : - des paramètres organoleptiques
(= perceptibles par nos sens) : couleur, odeur |
Remarques :
La dureté d'une eau est la teneur en Ca2+ et en Mg2+. Elle s'exprime en °TH et 1°TH correspond à la dureté d'une eau contenant 4 mg/L de Ca2+. Plus une eau est dure, moins les savons sont efficaces, plus les légumes ont du mal à cuire.
Les nitrates sont les engrais azotés les plus utilisés par les plantes. Un excès de nitrates présente un risque pour la santé des nourrissons : transformés en nitrites à l'air ou à l'ébullition, ils peuvent alors se combiner avec l'hémoglobine à la place de l'O2. C'est la méthémoglobinémie ou cyanose du nouveau-né.
Le fluor se fixe sur les tissus calcifiés. un excès de fluor provoque des taches sur les dents puis des douleurs osseuses et articulaires.
Exercice : analyse d'un contrôle sanitaire de la DDASS sur l'eau distribuée à Lannion en 2009 et d'une étiquette d'eau minérale.
2- La pollution par des matières minérales
Rappel : les matières minérales sont des molécules ne comprenant pas de carbone (ex : nitrate = NO3) ou alors du carbone non lié à l'hydrogène (ex : dioxyde de carbone = CO2)
Extrait du manuel d'SVT 1èreES - Bordas 2001- p182
Eutrophisation locale du milieu sur l'île de Groix - Photo : E. Lacouture
Un apport excessif
d'éléments minéraux (nitrates et phosphates) favorise
le développement des végétaux chlorophylliens aquatiques
(algues vertes) : c'est le phénomène d'eutrophisation.
Les marées vertes constituent un véritable problème
dans les baies - Impact économique : baisse de fréquentation touristique. |
Pour aller plus loin : http://www.ifremer.fr/francais/faq/tipe/marees-vertes.htm
Remarque : il existe beaucoup d'autres formes de pollutions minérales. Le plomb (interdit dans les canalisation depuis 1950) a causé des troubles neurologiques graves par le passé (saturnisme). Aujourd'hui, un lien est suspecté entre la maladie d'Alsheimer et l'aluminium utilisé pour floculer les particules et rendre l'eau limpide dans certaines stations d'épuration. Certaines particules radioactives comme le radon se retrouvent dans l'eau et peuvent causer à long terme des cancers...
3- La pollution par des matières organiques
Rappel : les matières organiques sont des molécules composées d’au moins un atome de carbone (ex : glucose = C6H12O6), à l’exception du carbone minéral (diamant et graphite), des ions carbonates, du monoxyde de carbone et du dioxyde de carbone.
Les matières organiques se retrouvent dans les rejets non ou partiellement traités d'origine domestique (matières fécales, eaux de cuisson), industrielle (laiteries, conserveries, abattoirs...) ou agricoles (purins, lisiers...) Leur minéralisation par des bactéries aérobies a pour conséquence un appauvrissement en dioxygène de l'eau qui nuit à la faune et déséquilibre les écosystèmes. Nous disposons de plusieurs indicateurs de la charge polluante : - La DBO5 ou demande biologique en oxygène est la quantité de dioxygène consommée par les microorganismes pour dégrader la matière organique en 5 jours, à 20°C et à l'obscurité. Plus cette quantité est grande, plus la charge de matière organique est grande. - La DCO ou demande chimique en oxygène est la quantité de dioxygène nécessaire pour dégrader l'ensemble des matières organiques de l'échantillon, par un oxydant chimique puissant (bichromate de potassium). Plus la quantité d'oxygène cédée par l'oxydant est élevée, plus la pollution organique est importante. - L'indice biotique est une note de 0 à 10 qui tient compte de l'abondance de groupes d'invertébrés plus ou moins sensibles à la pollution. |
Extrait de "La vie dans les ruisseaux" de Georges Chauvin, ed Ouest France
Exemple d'application : détermination de l'indice biotique sur le Léguer à Belle Isle en Terre (travail réalisé par des élèves de 5ème du collège Prat Eles en 2008)
larve d'Ecddyonus
Remarque : Cet indice biotique simplifié (Verneaux 1982) est actuellement remplacé par l'IBGN, plus précis mais plus complexe, qui prend en considération 38 taxons indicateurs, récoltés dans 8 habitats distincts d'1 station, pour attribuer un indice biotique de 1 à 20.
III- Des mesures de protection de l'eau
1- Les périmètres de protection
Plusieurs paramètres permettent de définir la vulnérabilité d'un captage : - Le type de la nappe (libre ou captive) et sa profondeur - La vitesse d'écoulement des eaux (vitesse plus rapide si la granulométrie est grossière) - Le pouvoir de filtration du sous-sol (filtration insuffisante dans le cas d'une fracturation importante) - L'environnement du réservoir (sources de pollutions) |
2- La réduction des pollutions agricoles et industrielles
Pour éviter les fuites des polluants cers les nappes, quelques règles doivent être respectées : - Maintenir une bonne structure des sols pour une bonne rétention des engrais. - Limiter le lessivage des sols (culture hivernale pour ne pas laisser la terre nue, entretien des haies) - Eviter les épandages massifs d'engrais. - Stocker les déchets et trouver des voies de revalorisation (carburants...) |
3- Le traitement des eaux usées
Les eaux épurées libérées dans la nature ne sont pas des eaux potables. Pour cela, il faut qu'elles subissent un dernier traitement qui élimine les métaux lourds, les hydrocarbures, les substances radioactives et les microorganismes pathogènes (virus et bactéries). Les stations d'épuration ont pour objectif de limiter au maximum l'effet de la pollution de l'eau sur l'environnement. |