EVOLUTION
DES ORGANISMES VIVANTS, HISTOIRE DE LA TERRE |
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CHAPITRE 5 : Evolution du vivant et histoire de la Terre
Pb : La nature nous montre une extraordinaire biodiversité. Pourtant, sous le microscope, nous avons montré en 4ème que les cellules oeufs par exemple, ne sont pas si différentes d'un organisme à un autre. Pourquoi ? y aurait-il une origine commune à tous les êtres vivants ?
I – Les arguments en faveur d'une origine commune
des espèces
1 – La
cellule, unité du vivant (rappel de 6ème)
Activité : Manuel Nathan p84,85 doc 1,2,3,4,5,6
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Cellules buccales humaines |
Paramécie (être vivant unicellulaire) |
Epiderme d'oignon |
photos extraites du manuel Nathan (prog2008)
Quel que soit le groupe auquel ils appartiennent, les êtres vivants ont un point commun : ils sont constitués d'une ou plusieurs cellules délimitées par une membrane plasmique et contenant un programme génétique porté par des chromosomes. |
Remarque : chez les bactéries, ce programme génétique est libre dans le cytoplasme et dans tous les autres groupes (excepté les virus), il est contenu dans un noyau.
2– L'universalité de l'ADN
Activité : Manuel Nathan p84,85 doc 7,8,9
Le premier animal de compagnie modifié génétiquement a été annoncé par une société texane qui entend le commercialiser cinq dollars pièce. La première version de ce poisson zèbre génétiquement modifié devenait à l'origine fluorescent au contact de toxines dans l'environnement, dans le but de détecter ces dernières. Mais la société Yorktown Technologies va maintenant le vendre au grand public. Les scientifiques utilisent depuis des dizaines d'années dans leurs recherches un gène appelé "protéine vert fluorescent", provenant d'une méduse. Le poisson tropical d'eau douce, commercialisé sous le nom de GloFish (jeu de mot signifiant littéralement poisson lumineux), porte lui un gène similaire provenant d'un corail de mer qui le rend fluorescent tout le temps. Le poisson fluorescent génétiquement modifié a fait son apparition au début de l'année 2004 dans les animaleries américaines, engendrant une polémique sur les possibles dangers écologiques de telles manipulations du vivant. GloFish ouvre la voie à la création d'autres poissons brillants de toutes les couleurs sous la lumière d'une lampe noire ou des rayons ultraviolets. Pourtant, ses détracteurs sont nombreux. La Californie l'a ainsi interdit, de peur que les espèces transgéniques ne se répandent dans la nature et ne fassent disparaître les populations autochtones. Pour créer ce phénomène de foire, des chercheurs de l'Université nationale de Singapour ont greffé un gène d'une anémone de mer des récifs coralliens tropicaux sur un simple poisson zèbre noir et argent (Brachydanio rerio), comme on en trouve dans les aquariums du monde entier. Mais le potentiel marchand de l'animal a rapidement été repéré. "C'est une révolution dans l'industrie du poisson d'ornement. C'est du jamais vu!", se réjouit Alan Blake, président de Yorktown Technologies, une compagnie d'Austin (Texas) qui a obtenu la licence d'exploitation du GloFish, en échange d'une rétribution significative" mais non précisée des chercheurs singapouriens. Les poissons zèbres transgéniques sont élevés par deux sociétés de Floride, où le ministère de l'Agriculture demande à la Commission de pêche et de chasse de l'Etat de leur délivrer une autorisation exceptionnelle de commercialisation. Mais cette instance a récemment rejeté le "Frankenfish" ("Frankenpoisson" surnom donné à GloFish par ses détracteurs), opposant l'éthique au ministère de la Pêche et aux scientifiques, qui assuraient ne déceler aucun danger pour les eaux de l'Etat au cas où le poisson fluo s'échapperait. Cette décision entrave fortement le développement commercial de l'animal, la Floride représentant un huitième du marché américain du poisson d'ornement. Les partisans du GloFish espèrent convaincre les autorités et les consommateurs de l'innocuité du petit fluo, même dans les canalisations, les cours d’eau ou l'estomac d'un chat. De leur côté, les agences fédérales estiment que cette affaire d'animal domestique transgénique non consommable n'est pas de leur ressort. Source : http://www.aquanimo.com/articles/glofish_30012004.php
La possibilité de faire s'exprimer un gène étranger dans une cellule (en créant ainsi un OGM), démontre le caractère universel de l'ADN : ce sont les mêmes molécules qui constituent le matériel génétique de tous les êtres vivants. |
Remarque : les OGM sont aujourd'hui au centre d'un débat scientifique et politique. S'ils peuvent faire avancer la recherche dans la lutte contre certaines maladies, ils peuvent aussi constituer un grand danger pour la biodiversité, l'environnement et peut-être même la santé...
Lien sur les OGM : http://ecologie.nature.free.fr/pages/dossiers/dossier_ogm.htm
3– Des structures homologues
Activité : Manuel Nathan p86,87 + doc polycopié (travaillé à partir du logiciel phylogene)
Eléments de comparaison entre vertébrés fossiles et actuels...
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Ichtyostega -365 Ma (carbonifère) |
Archeopteryx -165 Ma (jurassique) |
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Grenouille 0 Ma (actuel) |
Poulet 0 Ma (actuel) |
Les espèces fossiles et actuelles possèdent des structures osseuses qui semblent se correspondre dans le plan d'organisation (les scientifiques parlent de structures homologues). ex : une aile de poulet est constituée d'un humérus comme un membre antérieur de grenouille. L'étude comparée des squelettes peut fournir un grand nombre d'arguments en faveur d'une origine générale commune. |
Pb : Comment expliquer que dans les espèces actuelles, on retrouve certains caractères d'espèces fossiles ?
II– La parenté des espèces
1 – Des
groupes emboîtés à l'arbre de parenté
Activité : En salle multimédia, exercice de classification de 3 espèces (le lézard, le crocodile et la mésange) à l'aide du logiciel phylogene (inrp)
QUI EST LE PLUS PROCHE PARENT DE QUI ?
La comparaison des espèces entre elles permet d'établir leur parenté. Ex : les crocodiles partagent plus de caractères avec les oiseaux qu'avec les lézards. Oiseaux et crocodiles ont donc un ancêtre commun et ils constituent un groupe (les Archosaures...) Au cours de l'évolution, certains caractères sont conservés (= caractères ancestraux) et d'autres disparaissent. Des caractères nouveaux peuvent conduire à l'apparition de nouveaux groupes. Ainsi l'évolution nous apparait non pas linéaire mais buissonnante. |
DM : lire p88,89 et répondre aux questions 4,5,6 p88
Pb : Quelle est la place de l'homme dans cette évolution ?
2– L'homme : une espèce parmi d'autres
Activité : En salle multimédia, exercice de classification à partir de la collection primates
L'espèce humaine possède des caractères permettant de la classer dans les Vertébrés Mammifères Primates et plus particulièrement dans le groupe des Homininoïdes. L'arbre de parenté des Hominoïdes repose sur l'étude comparative des gènes. |
Remarque : si le mot "singe" désigne le groupe des primates, alors l'homme est un singe! Il n'y a aucune raison de l'exclure de ce groupe...
DM : lire p90,91 et répondre à la question 5 p90
Pb : L'idée d'une évolution du vivant est née au tout début du XIXe. Auparavant, il était communément admis que les espèces existent telles quelles depuis leur création...par Dieu!
Comment est née cette grande théorie scientifique appelée "théorie moderne de l'évolution" ?
III– Les mécanismes de l'évolution
1 – La
théorie de Darwin
Activité : questions p92 (Nathan) + documents photocopiés (du manuel SVT3ème Hachette 2008)
extrait du manuel Hachette p110
La place de Darwin dans l'histoire de la théorie de l'évolution...
extrait du manuel Hachette p114
Darwin fut le premier à comprendre (du moins en partie) les mécanismes de l'évolution : il exite au sein d'une population d'une même espèce des variations biologiques pouvant procurer à certains individus un avantage certain lorsque la compétition pour la survie (nutrition, habitat, reproduction) est grande. Ainsi les individus possédant les variations biologiques les mieux adaptées survivent et se reproduisent en plus grand nombre conduisant, au fil du temps, à une nouvelle espèce. Depuis, la génétique a non seulement conforté ses idées mais elle a même apporté des explications sur l'origine de ces variations biologiques (mutations de l'ADN...). La théorie de Darwin (publié dans "the origin of species" en 1859) fut donc reprise et complétée par la théorie moderne de l'évolution. |
Remarque importante :
Comme toute théorie, la théorie moderne de l'évolution est un ensemble cohérent d'explications scientifiques. Les preuves de sa cohérence et donc de sa solidité sont très nombreuses (paléontologiques, génétiques, moléculaires...). Pourtant elle rencontre encore aujourd'hui des détracteurs qui nient délibérément les faits au profit d'une opinion religieuse...créationniste!
Pour en savoir plus sur Darwin :
http://www.evolution-of-life.com/fr/observer.html (petit film résumant le cheminement de Darwin)
2– Géologie et évolution
Activité : Questions p94 (Nathan) + documents extraits de l'excellent site : http://www.rationalisme.org/french/sciences_preuves_8.htm
Problèmes de distribution
géographique
Preuves à conviction de l'évolution
En rouge, les lémuriens : groupe très diversifié de primates, comportant pas moins d'une trentaine d'espèces, sont réunis exclusivement à Madagascar. Les félins en revanche, redoutables prédateurs et ennemis jurés des primates, très répandus en Amérique, Afrique, Asie et Eurasie, n'existent pas à Madagascar.
En bleu, les singes platyrrhiniens : singes arboricoles possédant une queue le plus souvent préhensile, comprennent environ 90 espèces qui habitent les grandes forêts équatoriales d'Amérique centrale et du Sud. Leur longue queue préhensile est très utile pour s'agripper aux branches des arbres et pour équilibrer le singe durant ses grands sauts entre les arbres. Pourtant, en Afrique et Asie où les forêts équatoriales ont des arbres eux aussi avec des branches, la queue des singes n'est pas préhensile...
En vert, les marsupiaux évolués, soit tous les marsupiaux non américains. Il existe dans les Amériques quelques espèces représentant deux familles de marsupiaux - ou ordres selon d'autres systématiciens - aux caractères très archaïques, les sarigues et les caenolestes. Deux ordres de marsupiaux que, réciproquement, on ne trouve pas en Australie.
Pourquoi ces particularités géographiques,
pourquoi ces espèces n'existent-elles pas ailleurs ?
On peut répondre, pour le groupe des marsupiaux australiens, que leurs
ancêtres ont disparu partout où les placentaires leur faisaient
trop forte concurrence, ce qui est confirmé par les fossiles. Mais cette
réponse confirme l'évolution : les marsupiaux, suite à
l'arrivée d'espèces de plus en plus compétitives de placentaires,
ont fini par disparaître partout sauf dans le seul continent que n'ont
jamais colonisé les placentaires (chauve-souris exceptées, vu
qu'elles volent) ; et les marsupiaux s'y sont diversifiés au point d'occuper
les niches écologiques avec des formes similaires à leurs analogues
placentaires. (Et c'est de nouveau confirmé, entre autres, par l'absence
totale de fossiles de placentaires en Australie et Nlle Zélande).
Pour les lémuriens de Madagascar et les singes sud-américains
à queue préhensile, c'est là aussi un exemple de phénomène
de diversification par isolement géographique avec l'ancien monde. Des
phénomènes totalement inexplicables par un processus autre que
l'évolution.
Le poux des chameaux
Preuve à conviction de coévolutions
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Pou du groupe Camelus |
Pou de l'ancêtre |
Pou du groupe Lama |
Malgré leurs ressemblances anatomiques,
les camélidés semblent extérieurement assez différents,
une ou deux bosses, ou absence de bosses, accentuent cette impression.
L'une des lignées regroupant dromadaires et chameaux, du genre Camelus,
peuple les régions montagneuses de l'Asie et de l'Afrique subtropicales,
alors que l'autre, représentée par les genres Lama et Vicugna,
(vigogne, guanaco, et leurs variantes domestiques, l'alpaca et lama domestique),
colonise les climats montagneux plus froids d'Amérique du Sud. Malgré
les différences morphologiques et de distribution géographique
entre ces mammifères, les poux qui vivent dans leur pelage sont très
semblables. Les camélidés abritent donc tous les mêmes parasites,
que l'on ne retrouve pas sur d'autres animaux. Les lieux d'habitation du groupe
dromadaires/chameaux et des lamas/vicognes ne se recoupent pas, ils n'ont donc
pas pu échanger leurs visiteurs.
Leur ancêtre devait déjà être accompagné de
ce parasite, qui a gardé son environnement et n'a pas ou peu évolué.
En effet, la température du corps, l'humidité ambiante dans la
fourrure et la composition générale du sang n'ont pas varié
durant la radiation des chameaux, dromadaires et lamas.
La mobilité des plaques tectoniques peut conduire à un isolement géographique de certains groupes pendant plusieurs millions d'années. Ex : en Australie, les marsupiaux ont pu se développer sur un continent presque dépourvu de mammifères placentaires (leurs principaux concurrents) Le volcanisme, autre conséquence de la tectonique des plaques, peut en partie expliquer les grandes crises qui ont ponctué l'histoire de la vie sur la terre. Ex : Il y a 65 Ma, de gigantesques éruptions volcaniques ont rejeté dans l'atmosphère d'énormes quantités de poussières et de gaz qui ont modifié le climat. Avec la chute d'une météorite, c'est l'une des explication avancées par les scientifiques à la crise Crétacé/Tertiaire. |